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Le mont Balvay.

balvay2021.jpgS’il y a bien un endroit idéal pour observer les méandres de notre belle rivière d’Ain surtout en période estivale, c’est le mont Balvay qui culmine à 623 m d’altitude. Accessible par un sentier depuis le village de Solomiat, il ne vous faudra qu’une petite vingtaine de minutes pour rejoindre son sommet. Nous sommes ici sur ce que l’on nomme le site de la forteresse de Beauvoir où subsiste encore quelques vestiges comme des murs, des voûtes et des fossés.

Car à l’origine, ce lieu se dénommait Belvoir ou donc Beauvoir. Il n’est devenu Balvay qu’à partir du 15e siècle. Selon Lateyssonnière, il s’agissait d’une seigneurie en toute justice avec un château-fort appartenant à la sirerie de Coligny. Elle passa dans le domaine de l’archevêque de Lyon, probablement transmise par un ecclésiastique membre de cette famille.

Au début du 13e siècle, Raynaud de Forest, qui avait considérablement agrandi les possessions de l’Eglise de Lyon, jugea prudent de les protéger contre toute tentative d’invasion en créant des vassaux chargés d’assurer la garde aux frontières. Beauvoir fut ainsi en 1228 donné en fief à Etienne 1er de Thoire dont les successeurs en renouvelèrent l’hommage, jusqu’à Humbert VII en 1390.

C’est vers cette époque que Philippe le Hardi, duc et comte de Bourgogne, revendiqua l’hommage pour certaines seigneuries du bugey. Humbert VII de Thoire et Villars y consentit à l’exception de quelques villes, châteaux et villages, parmi lesquels Belvoir où il avait seul toute justice… sans reconnaître autre supérieur que lui-même.

La cause fut transmise au parlement de Dole qui rendit son arrêt le 5 mai 1401, condamnant Humbert VII à la privation de plusieurs terres, dont la seigneurie de Montréal, et à une amende de 1000 livres estevenans..

Les envoyés du duc, chargés de faire exécuter cet arrêt, ayant été mal accueillis en Bugey, une intervention militaire fut décidée et confiée au maréchal Jean de Vergy en août 1402. Elle fut si rapide et vigoureuse que les médiateurs du compte de Savoie, à qui Humbert VII avait vendu, le 29 octobre de cette même année, ses terres de Montagne et qu’il avait appelé à son secours, arrivèrent trop tard. Plusieurs châteaux étaient déjà rasés. Un écuyer de Savoie, la Corne de Rougemont, s’était emparé de la forteresse de Beauvoir dans le dessein de reprendre Montréal, mais Amédée de Savoie qui, les premiers jours de janvier 1403, était entré en contact avec Jean de Vergy, s’engagea envers celui-ci à faire évacuer le château et à le démolir. La guerre était terminée. Lorsque les envoyés du maréchal de Vergy arrivèrent à Beauvoir le 6 janvier 1403, la forteresse était vidée et abattue.

Un mot enfin sur le point de vue à 360° qu’offre le sommet du mont Balvay. Outre la rivière d’Ain, il vous sera possible d’admirer la chaine du Revermont avec le mont Myon qui culmine à 648 m, le mont Nivigne à 773 m. Mais aussi plus au sud la Croix de la Dent à 555 m d’altitude, le pont de Serrières en amont de l’île Chambod, et les villages environnants comme Romanèche ou Hautecourt.

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